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L’église Saint-Jean Baptiste de Conat fait peau neuve

Le 15 décembre dernier a eu lieu l’inauguration des travaux de l’église Saint-Jean Baptiste, nichée en plein cœur de la vallée de Conat. A ce titre, plusieurs représentants de la municipalité, du monde culturel dont la Fondation du Patrimoine et la Sauvegarde de l’Art Français étaient présents. Ces travaux de restauration réalisés au niveau du chevet, ont été suivis par l’architecte Bruno Morin et réalisés par l’entreprise Py.

Une grande partie a pu être financée grâce à la générosité des habitants et de donateurs privés, suite à l’appel aux dons lancé en 2019 par la Fondation du Patrimoine.

Article paru dans l'Indépendant du 20/12/2022



Plus concrètement, les travaux réalisés sur plus d’un an ont concerné la réfection de la toiture de l’abside. Au côté des lloses anciennes, de nouvelles en schiste composent ce pan de l’église romane. Cette toiture a la particularité de posséder un égout retroussé, possible grâce au coyau, petite pièce en bois biseautée placée contre la partie inférieure du chevron et contre l’arbalétrier.

Chevet de l'église de Conat, ©LD (2022)


Caractéristique du XIIe siècle (premières mentions vers 1175 et 1186), l’église est inscrite au titre des Monuments Historiques (MH) depuis 1985. A nef unique voûtée en berceau brisé, elle est terminée à l’est par une abside semi-circulaire percée d’une fenêtre en plein cintre à double ébrasement, flanquée de deux chapelles latérales. L’appareil de l’édifice reflète un savoir-faire constructif incontestable. Il est formé de blocs de pierre de taille (calcaire ocré) de moyenne et grande taille, disposés en assises régulières. Le chevet est décoré d’une frise de dents d’engrenage, en dessous de laquelle se déploient des arcatures aveugles reposant sur des modillons finement sculptés.

Détail de la corniche de l'abside, ©LD (2022)



L'accès à l'intérieur de l'église s'effectue depuis le mur nord-est par une porte en bois précédée de trois marches à degrés, dont l’une d’entre elles en pierre de marbre rose est gravée d’une inscription ancienne. Au-dessus de la porte subsistent des corbeaux monolithes en quart-de-rond, vestiges d’un porche disparu.

L’arc de décharge en demi-cercle et le tympan nus sont supportés par un linteau massif en granit, comprenant en partie inférieure l’inscription latine commémorative du XIIe siècle « HANC PETRUS A PETRA QUE SCANDIT AD ETRA AULAM FUNDAVIT ILLUM DEUS UNDE BEAVIT », signifiant « Pierre, qui tire son nom de la pierre qui s’élève vers les cieux fonda cette demeure, c’est pourquoi Dieu lui a donné la béatitude ».

Entrée de l'église de Conat, ©LD (2022)


Contrairement au reste de l’église, le mur sud est appareillé en moellons irréguliers de schiste. Il se rapproche du clocher-tour de plan carré et accolé au nord-ouest de la nef, maçonné en moellons de schiste grossier liés à un mortier de chaux. Le clocher est une reconstruction des années 1875 sur les bases d’un édifice du XIe siècle, effectuée en partie grâce à la participation financière des habitants de Conat.

Clocher-tour au nord-ouest de l'église, ©LD (2022)


Enfin, l’église abrite deux retables du XVIIe siècle, classés au titre des MH ; le retable de la Vierge et celui du maître-autel (1697).

Retable de la Vierge, chapelle latérale de l'église de Conat, ©LD (2022)




©Léonie DESHAYES, UDAP 66, Décembre 2022


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